PATRIMOINE DE CHAVANOZ

Château, moulins, croix et église, découvrez le patrimoine historique de Chavanoz

LE CHÂTEAU

Belles images Chavanoz - château

Façade nord du château

Façade du château de Chavanoz aujourd'hui

Façade sud-ouest du château

L'escalier intérieur château de Chavanoz

Escalier intérieur

Les territoires de Chavanoz comportaient deux maisons fortes : l’une dénommée Panettes, près du Prieuré et l’autre Belmont sur le territoire du même nom.
La maison forte de Belmont a aujourd’hui disparu. A l’origine, c’était un château fort avec une cour intérieure, entouré de fossés alimentés en eaux par le lac. L’eau du lac passait ensuite par le Bouchet pour atteindre la tuilerie.
Chavanoz dépendait de la seigneurie d’Anthon soumise à l’Eglise de Lyon. Cette autorité religieuse exaspérait parfois les Barons d’Anthon qui secouaient le joug ecclésiastique sans pouvoir autant se libérer de cette vassalité. 

Le prieuré de Chavanoz exerçait un pouvoir spirituel, ce qui amena le Seigneur d’Anthon, en 1314, à plaider contre le Prieur de Chavanoz. La juridiction était exercée par le Seigneur ou l’autorité ecclésiastique. Ainsi le seigneur d’Anthon et le prieur se prévalaient du droit de justice pleine et entière sur Chavanoz et Belmont. Le différend fut tranché par le Dauphin Jean. L’acte delphinal du 2 février 1315 portant signature du Dauphin et du Baron d’Anthon, fait suivant coutume, en présence des seigneurs de la province, confirmait le droit de haute justice au seigneur d’Anthon.

Cet acte fut porté à la connaissance des gens de Chavanoz le 1er mai 1315 dans l’église où assistaient les seigneurs de la Baronnie d’Anthon.
Guichard d’Anthon, pour matérialiser son pouvoir judiciaire, fit édifier près du Prieuré, une maison forte et près de celle-ci des fourches patibulaires marquées de ses armoiries. Le seigneur d’Anthon affirmait ainsi son autorité face au pouvoir religieux. Cette date, 1315, devait marquer le destin de Chavanoz, lié à celui de la Seigneurie d’Anthon, jusqu’à l’aurore du XVIIIe siècle. Le prieur de Chavanoz devint le vassal du Seigneur d’Anthon.

 

La mise « au goût du jour » par les différents propriétaires, en fonction de l’évolution sociale des mentalités, fait qu’il ne reste du château primitif que la tour ronde au pied taluté propice à la défense des tours pourvues de mâchicoulis.
Les guerres d’Italie et un peu plus tard les guerres de religions entraînèrent des réquisitions lourdes pour les habitants de Chavanoz. Les officiers logèrent au château des Panettes. Le Marquis de Daffaux acheta la maison forte des Panettes en 1789, puis messieurs Vonty, Miege et Reynaud en devinrent propriétaires. Le Baron de Raverat, baron d’empire, l’acheta en 1810. En 1830 il appartenait à monsieur Ratignier et par la suite à la famille Guez.

En 2000, la mairie a déménagé : le personnel et les élus se sont installés au château des Panettes dans des locaux plus vastes.

LES MOULINS

Patrimoine Chavanoz - Moulin Villette
Le Bouchet ou moulin Goy de Chavanoz

Le moulin « Villette »

Il est aujourd’hui tranformé en logements et a donné son nom au quartier.

Le moulin « Goy »

L’origine du moulin se situe vers 1660 et doit sa création à Gabriel Goy, célibataire, venu de Loyettes. C’est monsieur Pierre Goy, Maire de Chavanoz, qui a fait construire les deux ponts : l’un sur le canal et l’autre sur la Bourbre. Les deux bâtiments en pierre étaient dénommés : l’un « public », l’autre « magasin » . Ce dernier a été ensuite transformé en logements ouvriers. Une partie de ces bâtiments servait au stockage. Ils possèdent encore fixés à leurs murs, de gros anneaux qui servaient à amarrer les péniches transportant le blé venant du midi.
Le moulin était autonome en énergie. Il était équipé de trois turbines, de broyeurs, de bluteries (appareil servant à tamiser la farine) en soie de Chine, l’ensemble alimenté par une chute d’eau. L’été, en période de sécheresse, il devait être accouplé à une machine à vapeur.

Ceci a motivé la construction de la cheminée du moulin du Bouchet, en 1895.

LES DOUZE CROIX

Dans la commune, douze croix sont réparties et ont chacune un nom, une histoire …
Elles sont parfois oubliées au croisement d’un chemin, mais témoignent pourtant de la foi de nos ancêtres, et représentent le souvenir d’un évènement important.
Faisons donc le tour de ces douze croix ensemble…. (Pour situer les croix sur une carte, cliquez sur la carte ci-dessous)

Croix Christostome
et Augustin

Située au carrefour de la route de Lyon et de la rue du Prieuré, on peut lire sur son socle 1804  » RRPP. Christostome et Augustin, FF mineurs capucins.300 jours d’indulgences »

Patrimoine Chavanoz - Croix 1885

Croix 1885

Située à la limite d’Anthon et de Chavanoz, près du Château d’eau, on peut lire sur la croix : « 1885 »

Patrimoine Chavanoz - Croix Plantier

Croix Plantier

Cette croix en pierre a été érigée en avant de la place en 1844. Chaque dimanche on faisait la procession. En séance du 27 juillet 1924, le conseil décide sa démolition pour y installer une bascule. Il fait abandon de la croix à Monsieur Plantier, propriétaire, qui pourra en disposer à son gré. Il la fait installer à l’emplacement actuel, en bas du chemin de la Delphine.

Patrimoine Chavanoz - Croix Claude Boissat

Croix Claude Boissat

Au croisement de la rue du Château et du chemin des Bruyères, cette croix en pierre a été bénie en 1843. c’est Monsieur Claude Boissat qui l’avait fait placer devant la maison de Cazeneuve. Le 6 juillet 1921, le conseil municipal, sur l’intervention de plusieurs administrations, décide le déplacement de cette croix qui sera mise en reculement de la voirie, sur la propriété Piney qui en donne l’autorisation.

Patrimoine Chavanoz - Croix des Poyets

Croix des Poyets

La Croix des Poyets est située au carrefour du chemin des Bruyères et du chemin de la Limasse

Patrimoine Chavanoz - Croix Père Julien Varnoux

Croix du Père JuliEn Varnoux

A l’ancien cimetière, la croix centrale rend hommage au Père Juline Varnoux décédé en 1883, au Père Jean-Pierre Varnoux (1840 – 1894) et au Père Félicien Nicollet (1960-1988) tous curés de Chavanoz. Elle rend également hommage aux veuves orphelins victimes des guerres et un hommage aux anciens combattants de Chavanoz

Patrimoine Chavanoz - Croix du Nouveau Cimetière

Croix du nouveau cimetière

Au nouveau cimetière, une croix a été érigée en octobre 1993.

Patrimoine Chavanoz - Croix du Dauphiné

Croix du Dauphiné

Située montée de la Lampe.

Patrimoine Chavanoz - Croix de Crésilleux

Croix de Crésilleux

Cette croix de pierre était placée à Belmont, au croisement de la rue du Ronget et de la rue de la Poste. Le Maire de l’époque (décision du 21 avril 1905) la fit enlever pour éviter les accidents et porter au Presbytère. Le prêtre Fonlupt mit le croisillon dans la salle sur un tapis de velours. Bien plus tard, Madame Pierre Goy donna un emplacement au croisement de la route de Pont de Cheruy et la route de Crésilleux, où elle est aujourd’hui. Souvenir de la mission des Pères Chartreux de Lyon en 1844.

Patrimoine Chavanoz - Croix du Moulinage

Croix du Moulinage

Note du Père Julien Varnoux curé de Chavanoz, installé le 25 avril 1842  » 1872 – Plantation d’une belle croix au Pont d’Asnières. Placée sur un char triomphal, elle a été conduite de la place de chavanoz à sa destination par les hommes et les jeunes gens.
En souvenir de la mission prêchée par les Pères Maristes en 1872.

Patrimoine Chavanoz - Croix RD24

Croix RD24

Située au carrefour de la RD24 et de la rue Pierre Goy, cette croix en fer forgé a été élevée en 1844.

Patrimoine Chavanoz - Croix Alexis GOY

Croix Alexis Goy

Croix en pierre située au carrefour de la rue Joseph Mouraret et du chmin de la Massone érigée en 1850 par Alexis Goy, meunier.
cette croix a été accidentée vers 1910-1911. après être restée un certain temps dans l’oubli, c’est Monsieur Joseph Lalisse qui la fit remonter. La pierre vient de St Baudille.

L'ÉGLISE DE CHAVANOZ

Eglise de Chavanoz - Eglise
Place de l'église à Chavanoz avant

L’église actuelle remplace celle qui existait au bas du village à l’époque mérovingienne sous Clothaire II. De cette époque on a retrouvé une partie de la pierre tombale du prêtre « Agapius » mort en 608 : cette pierre a été fixée au fond de l’église actuelle.

A cette époque, l’église du village (XIIe siècle) se situait sur la route entre Belmont et Le Bouchet, en face de l’actuelle ferme Alexis Goy. Comme il était d’usage alors, le cimetière entourait l’église et l’on a retrouvé des tombes à cet emplacement : tous les corps étaient ensevelis dans des dalles de pierre et tournés au Levant.
Dans un champ, près de cette ancienne église aujourd’hui disparue existe une vierge érigée en 1860 par le Capitaine J. GOY en hommage à la vierge de la Fontaine pour son action protectrice lors d’une épidémie.

Au bourg il n’y avait que la chapelle du prieuré de bénédictins dépendant de l’Ile Barbe, ce prieuré où vivait une dizaine de moines fut confirmé en 1183 par le pape Lucius XIII ; la mairie actuelle faisait partie du prieuré. Des vestiges du mur d’enceinte sont encore visibles du côté Est.

En 1865, la chapelle passe des Bénédictins aux Carmes déchaussés.
A la révolution de 1789 les deux cloches furent descendues du petit clocher pour être fondues à Vienne. En 1842, Chavanoz était une paroisse très pauvre, lorsque l’évêque Philibert de Bruillard y envoya le Père Jules Varnoux en lui disant « Je vous donne la mission bien difficile d’agrandir l’église mais de grâce, conservez lui son cachet d’Antiquité ». Le Père Varnoux, encouragé par le Curé d’Ars, entreprit et réalisa un travail considérable, grâce à la générosité et au concours bienveillant de plusieurs familles de la commune et des Révérends Pères Chartreux. Mais il altéra le cachet de l’édifice en transformant dans un style gothique plus apprécié à cette époque.
Le clocher précédemment au centre du choeur fut déplacé sur le côté droit de l’église et surélevé. Les autels furent restaurés, les chapelles agrandies. L’église fut elle même surélevée, la sacristie créée.

En juin 1876 l’église de Chavanoz fut inaugurée par l’évêque de Grenoble, Monseigneur Fave. Cette église paroissiale abrite une remarquable collection d’objets de culte : chasubles, patènes, ciboires et ostensoirs témoignent de la foi des Chavanoziens.
Rares sont nos concitoyens qui connaissent l’existence de ce mini-musée dédié à la foi des habitants de Chavanoz et conservé dans l’église paroissiale, au bourg.
Une remarquable collection réalisée par des mains pieuses en hommage aux objets du culte catholique tel qu’on le célébrait il y a encore 40 ans. C’est donc un ensemble de vêtements sacrés (dont une superbe chape destinée à un archiprêtre) et autres objets du culte qui sont pieusement conservés dans l’église paroissiale de Chavanoz.

Celle-ci fut édifiée en juin 1876 grâce aux efforts de l’abbé Varnoux, des pères chartreux, des habitants de la commune et du conseil municipal. C’est monseigneur Fave, évêque de Grenoble qui inaugura l’église. Ce lieu s’appuie sur les vestiges du prieuré Notre-Dame de Chavanoz. Pieusement conservé, le « trésor » de l’église n’est pas visible du grand public. Sa valeur marchande est minime mais les Chavanoziens la compensent par un attachement sentimental. C’est aussi leur façon de rendre hommage à la foi de leurs ancêtres.