CHAVANOZ AU FIL DU TEMPS
Découvrez l’histoire de Chavanoz de l’âge de la pierre polie à nos jours
AU COMMENCEMENT
Dès l’âge de la pierre polie, des tribus néolithiques vécurent sur le territoire, occupé ensuite par des peuplades ligures qui lui donnèrent son nom « Cabanosco ».
Puis, au fil des invasions successives, arrivèrent les Gaulois, les Allobroges, Les Romains, les Burgondes, les Francs. A l’époque féodale, la commune passa successivement sous l’autorité des comtes de Lyon, des comtes du Forez, des barons de la Tour Du Pin, puis en 1316, des seigneurs d’Anthon qui firent construire une maison forte. La tour ronde de l’actuel château des Panettes, devenu mairie, date de cette époque.
Le 11 juin 1430, une sanglante bataille opposa une armée dauphinoise aux mercenaires du Prince d’Orange, allié des Bourguignons et des Anglais.
En quelques heures, les troupes orangistes furent défaites et le Dauphiné resta à la France. Le champ de bataille est l’actuel bois des Franchises que l’on peut parcourir grâce à un vaste réseau de sentiers de randonnée aménagé par les communes du canton.
La Bourbre, petite rivière dauphinoise longue de 73 km, née dans les « Terres Froides », a favorisé l’implantation des premières activités importantes sur notre commune, en particulier les moulins d’Asnières (Moulin rénové) et du Bouchet (Moulin Goy).
Le transport du grain et de la farine se faisait par bateau sur le Rhône. Quand le Rhône est très bas, on peut apercevoir des pieux, vestiges du port du Bouchet. Sur la rive, existe toujours une maison qui fut à l’époque le café des mariniers.
Sur la rive gauche de la Bourbre, à Belmont, une usine de tissage s’est développée au milieu du XIXe siècle.
Dans ses locaux, fut créée en 1919, la société Moulinage et Retorderie de Chavanoz (MRC) à laquelle a succédé récemment la société Textiles de Belmont
LES DÉTAILS DE L'HISTOIRE DE CHAVANOZ
Vous êtes vous déjà demandé quelle est la signification du blason de la commune? Connaissiez-vous l’existence du tramway à Chavanoz? Savez-vous quel est l’histoire du quartier de Belmont? La fanfare, l’école, la Bourbe … découvrez pourquoi ils sont si importants dans la commune de Chavanoz.
C’est au 12e siècle que les armoiries, qui n’étaient que des signes de ralliement sur des boucliers, prennent leurs formes définitives. Des règles régissent avec précision la manière de créer un blason : Les dessins qu’il porte (appelés meubles) sont choisis pour représenter le plus exactement possible le nom illustré. Les couleurs, appelées émaux, sont Azur-Gueules-Sinople-Pourpre (Bleu, Rouge, Noir, Vert, Pourpre, plus deux métaux : Or et argent. Pour des raisons de facilité d’impression, le jaune et le gris, qui n’existent pas en héraldique, ont remplacé l’or et l’argent. C’est en essayant le plus possible de respecter ces règles que l’équipe municipale de 1983 a créé le blason :
- Le Dauphin symbolise la province du Dauphiné à laquelle nous appartenons.
Les couleurs et le graphisme sont ceux habituellement utilisés pour le représenter - La situation géographique de la commune au confluent de la Bourbre et du Rhône est
indiquée sur l’eau par les bandes bleues (verticale et horizontale) de largeurs inégales. - Dans la partie gauche du blason, une chouette : c’est la chouette hulotte, appelée aussi
chat-huant et c’est l’étymologie même du nom de Chavanoz. Le graphisme est celui d’une
ancienne monnaie de bronze. - Deux gerbes de blé symbolisent l’activité agricole de la commune et enfin la roue à
aubes rappelle le moulin de Chavanoz et par extension les industries venues s’implanter
chez nous.
Cette belle aventure est née en 1947 d’un défi sportif entre quelques joyeux compagnons : Pierre, Paul, Amédée, Jean, Angèle et encore Jean.
Leur enthousiasme et leur bonne humeur allaient gagner toute la population, non seulement de Belmont mais aussi de toute la commune. » Faire le bien en s’amusant », telle était leur devise.
Pendant plusieurs mois, chaque année, le village se transformait en « studio hollywoodien ». Des caves aux greniers, on découpait du carton du bois, on peignait, on cousait des costumes, fabriquait des fleurs en papier. C’était l’amitié et la bonne humeur, l’envie de bien faire qui prévalaient.
En juin, se déroulait un magnifique et long corso coloré, se frayant un passage dans les rues noires de monde. Les cultivateurs, pourtant en pleine période de moissons, libéraient tracteurs et charrettes qu’ils conduisaient eux-mêmes pendant le défilé. Certains chars romantiques, d’autres folkloriques, ou comiques, encadrés des joyeuses troupes et fanfares des environs. Le premier char se trouvait déjà rue du Moulinage, alors que le dernier démarrait seulement à l’école du Ronget. Après le corso, un spectacle était organisé dans le clos Raphaël (aujourd’hui place de Belmont). Un repas champêtre était organisé, et cette belle journée se prolongeait tard dans la nuit. Les bénéfices de cette fête étaient destinés à offrir un colis de Noël et du charbon aux « cheveux blancs » de la commune.
Dans cette difficile période d’après-guerre, ces dons étaient les bienvenus.
Citons quelques vedettes parmi tant d’autres : Sim, Carlos, Stone et Charden, Adamo, Zavatta, Gérard Lenorman, Maria Candido, Pierre Perret. Notons l’appui technique important de la société MRC (Moulinage et Retorderie de Chavanoz) dans la réussite de ces manifestations qui ont perduré pendant deux décennies. N’oublions pas non plus le rallye surprise automobile qui se déroulait le matin. Le nombre de véhicules participants était limité à cent par les autorités préfectorales. Cette belle aventure s’est achevée en 1974.
Au début du siècle précédent, en 1920, grâce au tram, il était possible de joindre Chavanoz et Lyon en 90 minutes.
La gare de Belmont demeurait, jusqu’à sa destruction en 2007, l’unique vestige de cette époque et de cette liaison ferroviaire. Son exploitation fut relativement courte puisqu’elle n’atteignit pas quarante années de service.
C’est en août 1898 que fut décidée la construction d’une ligne de tramway permettant de desservir, au départ de Lyon, les communes de Chavanoz, Loyettes, Hière-sur-Amby, la Balme-les Grottes et Vertrieu. Un parcours long de 52 kilomètres qui fut mis en chantier en 1905.
Par un beau jour de l’été 1913, le 10 juillet, le premier « tram » de la ligne 16 entrait en gare de Chavanoz. Trois ans plus tard, le terminus du parcours était atteint à La Balme. La mise en service de ce transport en commun fut un véritable évènement. Il est vrai que les automobiles étaient alors peu nombreuses pour ne pas dire rarissimes, les carrioles tirées par des chevaux constituant la traction à la mode.
L’arrivée du tramway modifia les habitudes des habitants du secteur, en particulier celles des ouvriers en faveur desquels des tarifs particulièrement raisonnables avaient été étudiés. En effet il en coûtait 1.60 f pour l’aller-retour. Quant à la durée du voyage, elle était de 90 minutes… à condition qu’il n’y ait aucune panne d’alimentation sur la ligne électrique aérienne sur laquelle le « tram » puisait son énergie.
Mais à partir de 1920, la ligne 16 amorça son déclin. En 1925, le nombre des relations quotidiennes fût réduit. On passa de cinq à trois aller-retour puis en 1933, l’on supprime le service des voyageurs. Il subsista sur la fameuse ligne 16, un trafic réservé aux marchandises et à l’approvisionnement des industries locales. Mais la généralisation de l’automobile et du camion allait sonner le glas du tramway de Lyon à Chavanoz.
C’est en 1938 qu’allait circuler le dernier convoi. Entre Lyon et la Balme, la desserte n’aura duré guère plus d’un quart de siècle.
La commune ne comptait alors pas plus d’un millier d’habitants environ. Les écoles se répartissaient ainsi :
- Village : deux classes géminées, à tous les cours
- Hameau (Belmont) : trois classes géminées (deux classes primaires et une enfantine avec CP).
Les effectifs des classes étaient chargés. Les enfants étaient admis à 4 ans.
Les classes se trouvaient dans de vieux bâtiments ; les lavabos étaient en tôle et les WC à l’extérieur.
Des poêles à charbon chauffaient les classes. De bon matin, une personne de service venait les allumer. Elle assurait également le balayage des classes, le soir. Dans la journée, l’entretien du feu revenait à la maîtresse en classe enfantine et, à tour de rôle à un élève chez les grands.
Le jeudi était jour de congé.
La journée commence, chez les petits comme chez les grands, par l’inspection des mains et des chaussures…
Fondée en 1887 par un groupe de personnes, la fanfare était composée d’une quarantaine de musiciens et a connu ses périodes de gloire musicale.
De répétition en répétition, de cours de solfège en études d’instruments, pressés par l’émulation de tous pour le bon résultat final, nos mélomanes font leur première sortie en 1887. Puis ce fut une succession de concerts, d’animations, de fêtes locales, bals publics, de sorties annuelles.
Pour la sainte Cécile, patronne des musiciens, la fête de la fanfare servait de réjouissance pour la commune toute entière.
Grâce à leur ténacité, nos musiciens ont pu financer la construction de la salle de musique rue du Prieuré. Pendant de longues années, l’Echo de la Bourbre eut de nombreux succès à Chavanoz et lors des déplacements dans la région. Outre le fait de rassembler une bonne partie de la jeunesse, la fanfare a développé le sens artistique de la commune, et a permis d’embellir par sa présence toutes les fêtes et cérémonies locales.
Le parc du château a résonné plus d’une fois sous la houlette de ses dévoués chefs d’orchestre ; l’on se souvient encore du dernier festival du 7 juillet 1957 sous ses frais ombrages. Au fil du temps, la fanfare s’est éteinte avec des hommes qui nous ont quittés et une relève qui n’a pas suivi . D’autres loisirs sont nés, le mode de vie a changé.
C’est pour cela qu’après vingt ans de sommeil, les anciens musiciens et les membres du bureau ont décidé de dissoudre leur association en 1996. Le dernier chef de la fanfare fut Emile Humbert.
Ce cours d’eau s’appelait autrefois, dans la langue latine, « Charuzius », et par conséquent le pont qui le franchissait, Pons Charizii ; Charuzius est l’abréviation de Charus Rivus, et Charus, un adjectif latin signifiant cher, agréable. Ensuite, Rivus d’où vient le vieux mot français Rui, et par contraction Ry, un nom de même origine qui veut dire ruisseau, petite rivière.
On les traduisit plus tard mot à mot : Pont de Chery, et plus brièvement encore Pont-Chery. Tel fut pendant longtemps le nom de cette rivière. Mais la Bourbre, qui vient de Virieu, reçoit celle dont nous parlons en aval de Bourgoin, et étant beaucoup plus importante, son nom prévalut insensiblement et remplaça définitivement celui de Chéry que les deux cours d’eau, réunis en un seul, portaient jusqu’à son embouchure dans le Rhône.
Il est ainsi devenu et reste appelé la Bourbre.
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